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Payer les impôts ? «Un mari, c'est fait pour ça, hein !»

Payer les impôts ? «Un mari, c'est fait pour ça, hein !»

Le Premier ministre, Michel Barnier, s'est dit prêt à augmenter les impôts. Une position partagée par François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France. Cette décision devrait faire débat : l'impôt n'est pas toujours bien perçu par les Français. En témoigne ce micro-trottoir filmé en 1997.

Par Romane Laignel Sauvage - Publié le 18.09.2024
 

L'ACTU.

Alors que les comptes français lui apparaissent en mauvaise santé, le nouveau premier ministre, Michel Barnier, envisagerait d'augmenter les impôts. Un virage puisque l'une des grandes lignes directrices de la politique d'Emmanuel Macron était la baisse des impôts.

Cette position sur une hausse des impôts est partagée en tous cas par François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France pour qui le sujet ne doit pas être un tabou.

En France, les impôts servent à la redistribution. C'est-à-dire à la fois à financer les prestations sociales, dont les retraites, mais aussi les services publics collectifs, l'école, la santé. Une étude publiée par l'Insee en 2021, affirmait ainsi que « les deux tiers des individus reçoivent en moyenne davantage, en prestations et en services publics, qu’ils ne versent en impôts, taxes et contributions sociales ». Dans la mise à jour de cette étude en 2023, c'était 57 % des personnes qui recevaient plus qu’elles ne versaient.

Pour autant, l'impôt n'est pas toujours perçu comme juste. En témoigne ce micro-trottoir de la fin des années 1990.

L'ARCHIVE.

« Les impôts. Qu'en pense-t-on ? Et qu'est-ce que ça représente ? » C'est l'un des formats préférés des journaux télévisés : le micro-trottoir. L'occasion de découvrir, souvent avec un ton léger, l'avis des Français sur un sujet d'actualité. Comme en 1997, où, sur TF1, le sujet du jour portait sur les impôts, « un mot qui, on s'en doute, n'a pas très bonne réputation, loin s'en faut ».

« Racket de l’État », « galère », « le grippe-sou » : les passants interrogés dans un marché avaient chacun leur qualificatif pour dire ce que leur évoquait cette thématique fiscale. Un commerçant assurait : « On en paierait un peu moins, ça ne serait pas plus mal ».

Mais, précisait la journaliste, ce n'était pas tant l'impôt qui était contesté, mais surtout son utilisation. « Si ça sert à quelque chose encore, ça va. Mais, on ne voit pas beaucoup de résultats, lançait un vieux monsieur entre deux salades. Je crois que c'est mal fait, ce n'est pas bien équilibré. »

Heureusement, une passante avait la solution. Elle qui assurait, « il faut bien quand même payer des impôts, entretenir le pays », laissait son mari les payer : « Un mari, c'est fait pour ça, hein ! »

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