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Biodiversité : ces espèces qui ne verront pas 2050

Biodiversité : ces espèces qui ne verront pas 2050

Focus sur des animaux à jamais disparus ou sur le point de l'être.

 

Par la rédaction de l'INA - Publié le 05.05.2017 - Mis à jour le 31.10.2024
Biodiversité - 1994 - 01:41 - vidéo
 

Lors du Sommet de la biodiversité qui se déroulait à Paris en mai 2019, des représentants de 132 pays ont annoncé que près d'un million d'espèces de plantes et animaux étaient en danger de disparition d'ici 2050. La France a elle seule figure parmi les dix pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces menacées (1000, métropole et outre-mer confondus).

La convention sur la biodiversité (CDB) était un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux : la conservation de la biodiversité, l'utilisation durable de ses éléments, le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources génétiques.

Reportage sur sa mise en application, où apparaissent des contradictions : les participants au sommet de Rio se sont partagés l'exploitation de la nature, avant de se donner les moyens réels de protéger sa diversité. Plutôt que de protéger les espèces en les conservant, elle institue des royalties qui devraient revenir aux pays producteurs. Ainsi les pays pauvres toucheront les droits sur l'exploitation et la vente de leurs produits naturels. Interview de R. Barbault évoquant les mesures à mettre en oeuvre pour garantir la survie de la biodiversité.

Animaux de la savane

Le rhinocéros noir

Le rhinocéros noir, de son nom scientifique Diceros bicornis, était autrefois présent par centaines de milliers dans toutes les savanes africaines. Aujourd’hui, à peine 5000 individus subsistent.

L'antilope saïga

L’antilope Saïga est le symbole des steppes asiatiques. Il existe deux sous-espèces (Saiga tatarica et Saiga tatarica mongolica).

Saiga tatarica tatarica, aussi appelée la saïga russe, en opposition à la saïga de Mongolie, est en danger critique d’extinction depuis 2002. Depuis 1990, 95 % de la population a disparu. A une époque, il s’agissait pourtant de l’antilope la plus répandue du monde. 

L'âne sauvage d'Afrique

L’âne sauvage d’Afrique serait l’ancêtre de notre âne domestique. On doit aux Égyptiens la domestication de ce bel équidé au physique facilement identifiable.

L’âne sauvage mesure entre 1,25 et 1,35 m pour un poids variant de 230 à 275 kg. Il est fin et musclé car c’est un nomade qui doit parcourir de longues distances pour trouver assez d’herbes à brouter. De couleur grise sur tout le corps, son ventre, ses membres et son museau sont blancs. Les membres sont zébrés de noirs sur la partie inférieure.   

Le lycaon ou chien sauvage d’Afrique

Le lycaon est un mammifère carnivore mesurant environ 70 cm au garrot pour un poids allant de 20 à 30 kg. Sa longueur varie de 60 à 100 cm, ce à quoi il faut ajouter une queue d’une trentaine de centimètres. En général, son pelage est majoritairement brun ou jaune et est parsemé de taches noires, blanches, rousses ; de cette caractéristique provient le surnom de l’animal, "loup peint", et son nom scientifique, Lycaon pictus.

Le vison d'Europe

Le vison d’Europe est l’un des plus petits membres de la famille des mustélidés qui compte également la loutre, l’hermine, la fouine ou encore le blaireau. Depuis 2011, il est également le seul à être reconnu en danger critique par l’UICN. De petit gabarit, ce carnivore au corps allongé et court sur pattes est brun avec le bout de la queue et les membres presque noirs. Signe distinctif par rapport à son cousin américain, il porte sur le menton et la lèvre supérieure une tâche blanche.  

Le kiwi

Le kiwi d’Okarito fait partie de ces oiseaux qui n’ont pas la capacité de voler. Il passe toute sa vie au sol et ne dispose pas d’ailes. C’est en Nouvelle-Zélande et plus particulièrement dans la forêt d’Okarito que l’on retrouve ce petit oiseau de la famille des kiwis bruns plus communément appelé "rowi". On ne dénombre actuellement pas plus de 350 individus à l’état sauvage, isolés dans 11 000 hectares de forêt.

La gélinotte

La gélinotte des bois est classée sur la liste rouge mondiale des espèces en danger d’extinction, dans la catégorie préoccupation mineure. La gélinotte des bois est très peu chassée. En effet, la gélinotte fait l’objet d’une attention particulière de la part des chasseurs en raison de sa haute valeur écologique. Elle représente un indicateur important de la biodiversité de nos forêts.

Singes et primates

Les grands singes (chimpanzé, orang-outan, gorille)

Le chimpanzé commun est le plus proche parent de l’Homme : 98% de ses gènes sont identiques aux nôtres. Capable de concevoir et d’utiliser des outils, il fait partie des espèces animales les plus intelligentes peuplant notre planète. Alors que ses effectifs s’élevaient à près de 2 millions au début du XXème siècle, ils ont diminué jusqu’à atteindre, aujourd’hui, 150 000.

Le gorille

Avec la plus faible population recensée, le gorille de la rivière Cross apparaît sur la liste rouge de comme l’espèce de gorilles la plus menacée au monde.

Le lémur

Le lémur aux yeux turquoise est originaire de Madagascar. Il est considéré comme "en danger critique d’extinction" par l’UICN. Ce petit lémurien est classé parmi les 25 primates les plus menacés au monde en raison de son aire de répartition très réduite et presque entièrement déboisée.

Le monde aquatique

La mulette (grande moule d'eau douce)

La grande mulette est une moule d’eau douce. De couleur noire, elle est charnue et peut atteindre jusqu’à une vingtaine de centimètres. Au cours des 30 dernières années, la grande mulette a malheureusement vu ses effectifs se réduire de plus de 90 %.

Le faux gavial, un crocodile

Le faux gavial d’Afrique, également appelé crocodile à nuque cuirassée, est l’un des crocodiles les moins connus du monde. Jusqu’en 2014, l’UICN ne pouvait se prononcer sur la santé de l’espèce et la classait dans la catégorie " Data Defficient". Elle est désormais classée en danger critique d’extinction.

L'apron

Le zingel asper, plus communément appelé l’apron du Rhône, est un poisson qui vit en eau douce. Il a la particularité d’être très sensible aux variations de son environnement, ce qui en fait une espèce fragile et très menacée.

Le phoque moine       

Plusieurs facteurs sont responsables de la diminution de la population de phoques moines de Méditerranée (surpêche, pollution) et malheureusement, dans bien des cas, l’homme est responsable des misères que connaît ce sympathique animal.

L'anguille

La grande particularité de cette espèce est qu’elle est capable de respirer à l’air libre, bien qu’elle vive dans l’eau. Cette qualité, rare, lui permet de se déplacer sur terre. L’anguille d’Europe est aussi la seule représentante des anguillidés en Europe. De plus, parmi tous les poissons migrateurs, elle est la seule à se reproduire en mer et à évoluer en eau douce. Ce poisson a une grande longévité. En effet, dans la nature, l’anguille d’Europe atteint en moyenne 20 ans et, en captivité, 50 ans.

Les félins

Le lynx de Pardelle

Le lynx pardelle, également appelé lynx ibérique ou lynx d’Espagne, est un des nombreux félins menacés. C’est un mammifère appartenant à l’ordre des carnivores.

Malheureusement, il est classé par l’UICN dans la catégorie des animaux en danger critique d’extinction (le niveau le plus critique des animaux menacés à l’état sauvage).

Malgré les tentatives de réintroductions, le gros de la population des lynx ibériques se concentre dans les parcs nationaux de la "Sierra de Andújar" et le celui de "Doñana". En 2007 on dénombrait entre 215 et 265 lynx ibériques.     

Le léopard (de l'amour)

Le léopard de l’Amour est un mammifère de la famille des "felidae". Ce carnivore est malheureusement l’un des félins les plus menacés au monde. Depuis 1996, l’UICN classe cette espèce en danger critique d’extinction.

En octobre 2018, le rapport Planète vivante de l'ONG WWF annonçait que la Terre avait d'ores-et-déjà perdu 60% de ses populations d’animaux sauvages depuis 1970 et alertait sur le fait que le rythme du déclin des espèces sauvages est aujourd'hui "100 à 1 000 fois supérieur à celui calculé au cours des temps géologiques".

En 2017, une étude de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) estimait à 20 000, le nombre d'espèces de plantes et animaux en danger de disparition imminente.

Fin avril 2019, il est désormais question de 25 000 espèces condamnées. Les scientifiques affirment désormais que la sixième "extinction de masse" est en route (la 5e était celle qui fut à l'origine de la disparition des dinosaures il y a 63 millions d'années !). Cette fois, ce sont les hommes qui sont responsables de l'hécatombe annoncée. C'est ce constat alarmants que fait le rapport examiné à Paris lors de la 7e plénière de l’IPBES - surnommée "le Giec de la biodiversité" entre le 29 avril et le 4 mai 2019.

Pour aller plus loin

La biodiversité en Île-de-France (article)

L214 protéger la vie animale (article)

Focus sur les espèces menacées (article)

Abeilles en danger (article)

1970, année internationale de la nature (article)

Des oiseaux menacés d'extinction malgré des anciennes alertes (module France Info, 2019)

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